Il ne faut pas sous-estimer la collaboration de la population pour respecter les nouvelles mesures interdisant entre autres de fumer sur les terrasses, croit la ministre déléguée à la Santé publique, Lucie Charlebois.

En confirmant l'entrée en vigueur des nouvelles mesures, jeudi, elle a tenu à apaiser certaines craintes, comme celles de l'Association des restaurateurs du Québec (ARQ), qui s'inquiète que ses membres aient à « jouer à la police ».

Au cours d'une conférence de presse, Mme Charlebois a affirmé que la mentalité des Québécois à l'égard de la cigarette avait considérablement changé au fil des ans, ajoutant que certains restaurateurs interdisaient déjà le tabagisme sur leurs terrasses.

Des amendes pouvant aller jusqu'à 700 $ seront applicables tant aux fumeurs qu'aux restaurateurs qui contreviennent à la loi.

L'interdiction de fumer en public s'appliquera aussi à bon nombre de lieux extérieurs, qui avaient été jusque-là épargnés : les terrains sportifs, les terrains de jeux et les camps de vacances, par exemple.

Les fumeurs seront aussi persona non grata dans les voitures si des enfants de moins de 16 ans s'y trouvent, dans les aires communes des immeubles d'habitation comportant de deux à cinq logements, et en tout temps dans les centres de la petite enfance et les garderies, dans tous les établissements d'enseignement préscolaire, primaire et secondaire, y compris les centres de formation générale aux adultes et les centres de formation professionnelle.

En dépit de ce nouveau resserrement, Mme Charlebois a rejeté la suggestion de tout simplement interdire la cigarette au Québec, affirmant que cela pourrait inciter les fumeurs à se tourner vers le marché noir pour s'en procurer.