Le Comité Pare-Chocs interpelle le ministre de la Santé du Québec, afin qu'il abolisse les traitements par électrochocs.

Le porte-parole du comité, Ghislain Goulet, exige à tout le moins que le ministre commande des études «sérieuses et bien documentées» sur cette pratique.

Le comité, qui tient sa 10e manifestation annuelle samedi à Montréal, estime que le nombre d'électrochocs administrés sur des patients québécois en 2015 a augmenté de 60% comparativement à 2011.

Se basant sur des données de la Régie de l'assurance-maladie du Québec, Ghislain Goulet soutient que 10 690 traitements par électrochocs ont été effectués l'an dernier sur environ 800 patients.

M. Goulet admet toutefois que ces chiffres sont approximatifs, puisqu'aucune statistique précise n'a été rendue publique par le ministère.

Selon lui, il faudrait abolir purement et simplement cette technique «controversée», parce que les effets à long terme sur les patients sont inconnus, ajoute-t-il.

Il souhaite au minimum que ces traitements soient mieux encadrés, parce qu'ils sont donnés à des personnes vulnérables, souvent en dépression majeure.