Des «conversations ultimes» se tiennent entre le gouvernement et la CSN, «mais ça ne va pas s'éterniser», a signalé le ministre de la Santé Gaétan Barrette mardi. «À la question si moi à la Santé je serais confortable à défendre une loi spéciale, la réponse est oui.»

C'est le premier membre du gouvernement à parler ouvertement du recours à une loi spéciale pour tirer un trait sur les négociations avec les 100 000 travailleurs de la Fédération de la santé et des services sociaux de la CSN (FSSS-CSN). Jusqu'ici, le président du Conseil du trésor, Sam Hamad, se contente de faire planer la menace d'une loi spéciale sans toutefois prononcer l'expression.

«Il n'y a pas de loi spéciale écrite au moment où on se parle, mais il y a un ultimatum qui est sur la table», a ajouté M. Barrette.

L'ultimatum devait prendre fin lundi soir, à minuit. Mais les échanges se poursuivent mardi entre Québec et la CSN pour parvenir à une entente avec la FSSS.

La patience du gouvernement atteindra bientôt sa limite. «Je serais très surpris qu'on se rende à la fin de la semaine», a dit M. Barrette. «Nous, on est rendus au bout de cette négociation.»

Les discussions se poursuivent également avec la Fédération autonome de l'enseignement (FAE), qui compte environ 30 000 membres. Rappelons que la FSSS-CSN et la FAE ont rejeté l'entente de principe intervenue entre le gouvernement et le front commun syndical en décembre.

De son côté, Sam Hamad a indiqué que «les échéances sont très serrées». «Ça ne se poursuivra pas (pendant) plusieurs semaines», a-t-il indiqué. «Les discussions continuent, elles vont se terminer bientôt.» Il a réitéré que le gouvernement «ne mettra pas plus d'argent sur les paramètres salariaux» par rapport à ce qui a été convenu avec le front commun. M. Hamad soulignait récemment que 70% des syndicats ont déjà accepté l'entente de principe conclue en décembre. C'est le cas pour trois des quatre fédérations de la CSN.