Le comité parlementaire mixte qui se penchera sur la délicate question de l'aide médicale à mourir tiendra sa première réunion lundi, à Ottawa.

La liste des 11 députés fédéraux qui siégeront au comité a été dévoilée mardi.

Elle inclut les noms de six libéraux, de trois conservateurs et de deux néo-démocrates, qui se joindront aux cinq sénateurs qui ont déjà été nommés. Trois des sénateurs sont des conservateurs et deux sont des libéraux indépendants.

Le comité doit consulter les Canadiens sur la façon de rédiger une nouvelle loi sur l'aide médicale à mourir qui répondra aux préoccupations constitutionnelles soulevées dans une décision clé de la Cour suprême du Canada rendue l'an dernier.

Le plus haut tribunal du pays a reconnu le droit des adultes consentants qui souffrent de douleurs physiques ou psychologiques intolérables de mettre fin à leurs jours avec l'aide d'un médecin.

La cour a suspendu l'effet de sa décision pour un an, afin de donner le temps au Parlement de trouver une façon de se conformer au jugement.

Le gouvernement fédéral a demandé un délai de six mois supplémentaires, car la date limite arrive déjà dans trois semaines.

Le comité inclut plusieurs députés fraîchement arrivés à Ottawa, un ancien ministre conservateur, Steven Blaney, et un vétéran du Nouveau Parti démocratique (NPD), Murray Rankin.

L'un des conservateurs, le député de la Colombie-Britannique Mark Warawa, avait déclenché une controverse lors de la dernière session lorsqu'il avait proposé une motion déplorant les avortements sélectifs en fonction du sexe - un geste que certains ont perçu comme étant une tentative de rouvrir le débat sur l'avortement.

La motion ne s'est pas rendue à l'étape du vote, laissant M. Warawa amer, se plaignant qu'il était muselé par son propre parti.