Les divers syndicats de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), qui comptent quelque 110 000 membres, entendent exprimer publiquement leur insatisfaction dans un horizon rapproché pour pousser le gouvernement à jeter du lest à la table des négociations.

Ils s'apprêtent à mettre en branle un programme de mobilisation qui pourrait éventuellement conduire à un vaste débrayage.

Ce plan englobera divers moyens de pression.

Pour ne citer que quelques exemples, certains environnements de travail seront «décorés» pour faire allusion aux revendications des employés, des rassemblements rapides auront lieu dans certains endroits publics de la province et les élus libéraux devront s'attendre à devoir composer avec des visiteurs arrivant à l'improviste.

De plus, des votes de grève seront organisés tout au long du mois de septembre par les syndicats de la FSSS-CSN.

Le président de la Fédération de la santé et des services sociaux, Jeff Begley, espère que des résultats sans équivoque seront alors enregistrés afin «d'encourager le gouvernement à négocier de bonne foi» et de le pousser à comprendre que ces scrutins sont loin de constituer un «simple bluff».

Il affirme que, pour l'instant, Québec «maintient la ligne dure».

«Les pourparlers n'avancent pas malgré de nombreuses rencontres. Ce n'est vraiment pas sérieux», martèle M. Begley.

Ce dernier blâme le gouvernement pour ce piétinement.

«Je pense qu'il démontre de plus en plus ... qu'il n'est pas intéressé à négocier. Ça tourne en rond. Sa priorité c'est l'argent. Québec devrait être en mesure de répondre à nos demandes sur le plan de l'organisation du travail, ce qui améliorerait la façon de livrer les services et pourtant, ça n'avance pas», déplore-t-il.

D'après Jeff Begley, les discussions doivent reprendre dès mardi.