Héma-Québec prend les grands moyens pour éviter toute pénurie de produits sanguins durant l'été.

Son porte-parole, Laurent Paul Ménard, a soutenu que l'organisation «adapte ses stratégies» pour ne pas avoir à faire face à une pareille éventualité.

Il a expliqué que, durant l'année scolaire, 25% des dons sont effectués dans les cégeps et sur les campus.

Comme ces lieux sont généralement peu fréquentés pendant la saison chaude, il devient nécessaire pour Héma-Québec de déménager momentanément certains de ses kiosques.

Selon M. Ménard, bien des collectes sont alors organisées dans divers centres commerciaux.

Il faut dire que lorsque le mercure grimpe, de nombreux clients s'y massent pour profiter de la fraîcheur ambiante et il n'est vraiment pas rare que l'un d'entre eux décide d'interrompre ses emplettes sur un coup de tête pour effectuer sa B.A. de la journée.

«Une fois sur cinq c'est un acte spontané c'est-à-dire que la personne va passer près d'un site de collecte et se dire: »j'ai du temps. Je devrais poser ce geste-là»», a précisé Laurent Paul Ménard.

La «chasse aux donneurs» a également lieu à des endroits un tantinet plus inusités comme les terrains de camping.

«Les gens s'y reposent. Ils n'hésitent pas à prendre une heure et à y aller d'une action qui permet de sauver des vies», a souligné M. Ménard.

Les apports de ces consommateurs et de ces vacanciers sont primordiaux car, tout au long de l'année, l'équipe Héma-Québec se doit d'obtenir mille dons sur une base quotidienne.

Il faut que ce seuil soit constamment atteint d'une journée à l'autre pour un motif fort simple.

«Il y a certains composants sanguins qui ont une durée de vie de cinq jours entre le prélèvement et la transfusion. On ne dispose donc que de bien peu de temps pour transformer le sang, lui faire subir des tests et l'acheminer dans les centres hospitaliers», a mentionné Laurent Paul Ménard.

Pour inciter un maximum d'âmes charitables à relever l'une de leurs manches prochainement, M. Ménard s'est efforcé de s'attaquer à une idée reçue dans le cadre d'une récente entrevue accordée à La Presse Canadienne.

«On a tendance à penser que les composants sanguins sont surtout nécessaires dans des cas d'extrême urgence comme les chirurgies à la suite d'accidents de la route. Dans les faits, les besoins sont souvent dictés par des conditions médicales. Par exemple, les plaquettes sont utilisées par des patients qui reçoivent des traitements de chimiothérapie pour recouvrer un état de santé qui soit plus satisfaisant», a-t-il conclu.