Le tiers des préposés aux bénéficiaires du Québec souffre de dépression ou de burn-out, révèle une enquête menée par la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) auprès de ses membres.

En cette journée des préposés aux bénéficiaires, la FSSS veut alerter le gouvernement sur l'état de santé précaire de ces travailleurs. Selon l'enquête menée au cours des douze derniers mois auprès de centaines des quelque 30 000 préposés représentés par la FSSS, 35% des préposés aux bénéficiaires souffrent de troubles musculo-squelettiques, telles des tendinites et des entorses lombaires. Et 90% disent être allé au travail malgré l'impression qu'ils devraient plutôt s'absenter parce qu'ils étaient malades.

Conseillère au Service des relations de travail de la CSN, Patricia Richard mentionne que la clientèle ne cesse de s'alourdir au Québec, mais que le ratio de préposé aux bénéficiaires par patient n'augmente pas. «Le ratio doit être d'un préposé par cinq ou six bénéficiaires. Mais sur le terrain, on voir régulièrement un préposé pour 10 ou 12 bénéficiaires», dénonce-t-elle.

La convention collective des préposés aux bénéficiaires du Québec doit être renouvelée cette année. Pour la vice-présidente de la CSN, Francine Lévesque, c'est «l'occasion pour le gouvernement d'améliorer les conditions de travail et salariales de ces employés». «On a de plus en plus de misère à attirer et retenir cette main-d'oeuvre. Il faut régler ce dossier», dit-elle.

«Il faut augmenter les ressources humaines et stabiliser les équipes», ajoute le vice-président de la FSSS, Guy Laurion, qui estime que cette profession doit faire l'objet de beaucoup plus de reconnaissance.