Un regroupement de médecins chrétiens conteste devant les tribunaux la validité d'une nouvelle politique qui les obligerait à recommander des patients ontariens vers des procédures qui vont à l'encontre de leurs valeurs profondes, comme l'avortement ou le suicide assisté.

La Société canadienne des médecins et dentistes chrétiens conteste la nouvelle politique du Collège des médecins et chirurgiens de l'Ontario régissant les droits de la personne et les obligations professionnelles de ses membres.

Cette politique prévoit que si un médecin ne peut en son âme et conscience, pour des motifs religieux ou moraux, prodiguer un soin à un patient, il doit alors le «référer efficacement» à un autre professionnel de la santé.

Or, les médecins chrétiens soutiennent que cette obligation de «recommander efficacement» un patient équivaut finalement à faciliter une procédure à laquelle ils s'opposent pour des motifs religieux, et ils qualifient cette obligation d'«abusive».

Le directeur de l'organisme, Larry Worthen, indique que ses membres s'opposent en conscience à plusieurs procédures, comme l'avortement, l'aide médicale à mourir, la fécondation in vitro et la contraception.