Le président du Conseil pour la protection des malades (CPM) a ajouté son grain de sel dans l'espoir de contribuer au dénouement de la crise secouant actuellement le Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM).

Paul Brunet a jugé opportun «de tendre la main» entre autres au ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, et au directeur général démissionnaire du CHUM, Jacques Turgeon.

Il a mentionné qu'à ses yeux, il est primordial que «les différents »belligérants»... viennent s'asseoir avec des représentants du CPM pour qu'on révise depuis le début tout ce qui a été dit et ce qui n'a pas été compris des uns et des autres». Il espère que cette invitation ne restera pas lettre morte et qu'elle contribuera au retour de M. Turgeon au CHUM puisqu'il s'agit, à son avis, «d'un homme exceptionnel».

M. Brunet a souligné qu'il «souhaite ardemment que Jacques Turgeon reviendra à la barre de cet hôpital car il y a réalisé des exploits».

Poursuivant sur sa lancée, il a déclaré que «tout le monde était content de lui, autant les patients que les médecins».

Par ailleurs, le président du Conseil pour la protection des malades a laissé entendre que M. Barrette ne mérite pas d'être trop durement blâmé pour sa gestion de ce dossier épineux.

À ce jour, le ministre a déjà été passablement écorché.

Jacques Turgeon a indiqué jeudi qu'il quittait le navire et au moment de justifier son départ, il s'en est pris à Gaétan Barrette en l'accusant à la fois d'ingérence politique et d'abus de pouvoir. Il a reproché au ministre d'avoir tenté de lui forcer la main en voulant l'obliger à maintenir le docteur Patrick Harris à la tête du département de chirurgie du Centre hospitalier de l'Université de Montréal.

Paul Brunet estime que cette histoire a toutes les apparences d'un énorme malentendu.

Selon lui, la «belle détermination» du ministre lui a fort probablement joué des tours. M. Brunet soutient que l'action du ministre a été «mal saisie», ce qui a fait en sorte «que des gens ont pensé qu'il était intervenu trop durement, trop directement».

Il rappelle que, de son côté, Gaétan Barrette a toujours prétendu «qu'il aurait seulement voulu communiquer de l'information».

Selon le président du CPM, «le moins que l'on puisse dire c'est que les gens ne se sont pas compris».

PHOTO ANDRÉ PICHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Paul Brunet