Deux employés de l'hôpital Santa Cabrini à Montréal ont été suspendus cette semaine pour avoir posé des gestes répréhensibles sur un patient.

Selon des informations obtenues par La Presse, les deux employés lui auraient servi de la nourriture avariée. Une plainte a été déposée mercredi à ce sujet auprès du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

Une source interne de l'hôpital affirme que les deux préposés auraient utilisé de la nourriture avariée, l'auraient couverte de crème à barbe et l'auraient offerte à un patient en disant qu'il s'agissait d'un gâteau.

Sans vouloir donner de détails sur ce cas, le directeur des communications de l'établissement, Rocco Famiglietti, assure «qu'aucun patient n'a mangé de crème à raser» et qu'«aucune nourriture avariée n'est servie aux patients».

M. Famiglietti confirme toutefois que «des mesures» ont été prises cette semaine à l'endroit de deux employés «qui ont commis un écart de conduite assez important alors qu'ils étaient au travail».

Une enquête interne a été menée durant deux jours afin de faire la lumière sur l'incident avant que les mesures disciplinaires ne soient adoptées.

Selon M. Famiglietti, «aucun patient n'a subi de sévices». Ce dernier assure qu'en «aucune occasion, l'intégrité d'un patient n'a été compromise». «Afin de préserver les droits et les intérêts de l'hôpital Santa Cabrini en cas de contestation de ces mesures, nous nous devons de réserver tout propos supplémentaire», affirme-t-il.

Le président du conseil d'administration de l'hôpital, Me Consolato Gattuso, a dit ne pas être au courant de la situation. «Nous ne sommes pas impliqués dans la gestion quotidienne de l'hôpital», a-t-il expliqué.

M. Famiglietti affirme que «l'hôpital a agi immédiatement pour sanctionner cette action inadmissible et répréhensible». «Dans aucune circonstance, la direction de l'établissement ne va tolérer des actions qui minent l'intégrité et les droits de nos usagers», dit-il.