Le Regroupement provincial des comités des usagers (RPCU) accueille froidement les résultats d'un sondage qui conclut que les Québécois appuieraient de moins en moins le projet de réforme du système de santé proposé par le ministre Gaétan Barrette.

Le sondage Léger réalisé entre les 1er et 4 décembre à la demande de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS), affiliée à la CSN, soutient qu'à peine 19 % des répondants croient que le projet de loi 10 contribuerait à améliorer l'accès et la qualité des soins et des services. De plus, 49 % pensent que l'objectif principal de cette réforme ne sera pas atteint.

Le directeur général du RPCU, Pierre Blain, signale que le sondage a été commandé par un syndicat qui, à son avis, fait partie des organisations corporatistes qui défendent leurs propres intérêts. À son avis, l'intervention des syndicats dans le débat sur le projet de loi 10 s'attarde davantage au contenu des conventions collectives qu'aux intérêts des usagers.

Pierre Blain salue le projet loi 10 pour la meilleure intégration des services qu'il permettra, selon lui. Il rappelle qu'aucun point de service ne sera sacrifié et que ceux-ci seront mieux reliés entre eux, bien qu'une réforme du financement des actes reste à faire.

Il est aussi très satisfait que la législation ne permette plus le transfert des budgets d'un secteur de soins à un autre au sein des établissements.

Le Regroupement provincial des comités des usagers refuse par ailleurs de croire qu'en vertu du projet de loi, le ministre disposera de plus de pouvoir qu'en ce moment. Il rappelle que lors des vagues passées des fusions d'établissements, c'est le ministre qui nommait les membres des conseils d'administration.

Le projet de loi 10 vise à modifier l'organisation et la gouvernance du réseau de la santé et des services sociaux, notamment par l'abolition des agences régionales.