Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada demande un meilleur soutien du gouvernement fédéral à la petite enfance et recommande qu'un pour cent du PIB canadien y soit consacré pour rattraper le retard du pays par rapport aux autres membres de l'OCDE.

Soulignant avec insistance l'importance de la qualité de vie des enfants avant l'âge de cinq ans, le Collège royal rapporte que le Canada figure au dernier rang de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), avec 24 autres pays membres, en ce qui a trait au système d'éducation et aux soins de la petite enfance.

Soutien à la grossesse, identification des facteurs de risque, suivi de développement, services à domiciles, études et formation continue : le collège et ses partenaires, notamment le Collège des médecins de famille du Canada, l'Association médicale canadienne et la Société canadienne de pédiatrie, ont formulé un total de 15 recommandations qui ratissent très large, basées sur les conclusions d'une centaine d'études.

Parmi les recommandations, les associations demandent qu'un pour cent du produit intérieur brut (PIB) du pays soit consacré à des programmes pour la petite enfance, afin de comparer le financement à celui des autres pays de l'OCDE.

Deux recommandations font référence à l'alphabétisation des enfants. On demande que les médecins soient informés sur les effets de l'alphabétisation précoce des enfants au sein des familles, et les effets d'en faire la recommandation aux parents lors des consultations de routine. Le Collège réclame aussi la création d'un programme d'alphabétisation en milieu clinique.

Le Collège royal précise, dans une de ses premières recommandations, qu'il désire que les programmes de soutien soient accessibles et appropriés au développement des enfants, «incluant les enfants autochtones vivant ou non sur une réserve».

D'autres points ajoutent une attention particulière aux Autochtones, entre autres lorsque le Collège recommande au gouvernement fédéral de s'associer aux provinces et territoires «pour créer un système de suivi et de compte rendu efficace pour la petite enfance afin de garantir un bon suivi du développement et des interventions efficaces, notamment : l'identification des lacunes statistiques liées aux populations défavorisées et aux enfants autochtones, y compris métis».