Afin de manifester contre l'abolition de huit postes de préposés aux bénéficiaires de la salle de débordement de l'urgence du CSSS de Laval, le syndicat qui les représente veut augmenter les effectifs qui travailleront dimanche dans le cadre d'une grève jugée illégale par l'employeur et contestée devant la Commission des relations du travail (CRT).

Après des heures de négociations qui n'ont mené à aucune entente, les deux partis ont été entendus par une commissaire samedi après-midi, qui devra statuer si cette grève atypique où on augmente les services offerts est contraire à la loi sur les services essentiels. 

Selon la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), le gouvernement Couillard est responsable de cette situation avec les mesures d'austérité qu'il impose au secteur de la santé.

Selon le syndicat, l'abolition de huit postes permanents fait en sorte que la salle de débordement fonctionne à 70% de son effectif régulier, ce qui serait contraire à la loi sur les services essentiels qui prévoit le maintient en tout temps de 90% du service. Dimanche, « 90% du service » sera offert en guise de protestation, a-t-on expliqué. 

Vendredi, le député de Québec solidaire dans la circonscription de Mercier, Amir Khadir, a appuyé publiquement les travailleurs dans leurs démarches.

«Ce sont des postes d'infirmières, d'infirmières auxiliaires et de personnel de soutien qui jouent un rôle déterminant dans le traitement des patients qui vont être supprimés. Lorsque j'entends le ministre Coiteux user de menaces en  disant que les «récalcitrants» seront mis au pas, je trouve cela indigne et ridicule de la part d'un gouvernement dont le chef préside le même jour un colloque sur la lutte à l'intimidation», a-t-il affirmé par voie de communiqué.