Le ministre de la Santé Gaétan Barrette propose de mettre en place un «établissement» par région, résultat de la fusion entre l'agence et les établissements de santé de chaque région. Il a déposé jeudi matin son projet de loi 10 que le gouvernement souhaite faire adopter avant les Fêtes.

Québec estime que 1300 cadres devront quitter leur poste à la suite de cette réforme. Les conseils d'administration de 180 organismes, les CSSS et les établissements de santé, seront aussi abolis. Quand la réforme sera en place, dans deux ans, on estime qu'on économisera 220 millions par année de façon récurrente.

Dans sa présentation, le Dr Barrette souligne que le projet vise à «favoriser et simplifier l'accès aux services pour la population, contribuer à l'amélioration de la qualité et de la sécurité des soins, et accroître l'efficience et l'efficacité du réseau».

En modifiant la gouvernance, Québec intègre régionalement les services de santé. On prévoit la mise en place d'établissements à «mission élargie». Il y aura un établissement par région, sauf à Montréal où on en conservera cinq auxquels s'ajouteront quatre établissements «suprarégionaux».

Pour tous les futurs organismes, les membres des conseils d'administration seront en majorité indépendants, et nommés par le ministre de la Santé. La direction des établissements sera confiée à des «présidents-directeurs généraux», encore là choisis par le ministre.

Finalement, le projet de loi 10 accorde de nouveaux pouvoirs au ministre à l'égard des établissements nouvellement constitués. «Le pouvoir de prescrire des règles relatives à la structure organisationnelle de leurs directions et celui d'intervenir auprès de la direction générale si des gestes incompatibles avec les règles de saine gestion sont posés», de prévenir le Dr Barrette à l'Assemblée nationale.