Quarante postes, ou près de 10% des effectifs des services de santé mentale des Forces armées canadiennes, demeurent vacants près de neuf mois après que le ministère de la Défense nationale eut promis de faire de l'embauche de personnel dans ce domaine une priorité.

Une série de courriels, rendus récemment publics, démontre que l'armée se démenait, avant la présentation du dernier budget fédéral, pour éviter de nouvelles coupes dans sa division médicale alors qu'elle était aux prises avec une vague de suicides chez ses soldats.

Plusieurs militaires se sont enlevés la vie alors que 35 autres ont tenté en vain de se suicider.

La promesse d'atteindre le chiffre des 454 psychiatres, psychologues, travailleurs sociaux et conseillers en toxicomanie - tant civils que militaires - a été faite l'hiver dernier, alors qu'une vague de suicides frappait l'armée.

La majorité des postes vacants - 32 des 40 postes - sont des emplois civils, les plus difficiles à combler.

Le ministre de la Défense, Rob Nicholson, a assuré, à la Chambre des communes, mardi, que des progrès avaient été réalisés dans ce domaine. Traiter les maladies psychiatriques chez les militaires demeure «une priorité absolue» pour le gouvernement, a-t-il ajouté.

Le gel de l'embauche imposé par le gouvernement Harper a empêché les Services de santé de l'armée d'augmenter le nombre de travailleurs en santé mentale, en dépit d'investissements de 11,4 millions $ en 2012.