La Québécoise d'origine vietnamienne, qui est au coeur d'une vaste campagne sur les réseaux sociaux et dans les médias traditionnels pour convaincre un maximum d'Asiatiques de s'inscrire au Registre des donneurs de cellules souches d'Héma-Québec, est toujours à la recherche d'un donneur compatible, a indiqué le porte-parole de l'organisme, Laurent-Paul Ménard, dimanche.

Mai Duong avait accepté de participer à cette opération de persuasion car elle a reçu un diagnostic de leucémie aigüe en janvier 2013.

Sept mois plus tard, la trentenaire est entrée en rémission mais elle a, ensuite, connu une rechute. Pour espérer prendre du mieux, elle a besoin d'une greffe de moelle osseuse ou encore de sang de cordon ombilical puisqu'il s'agit de deux sources de cellules souches.

En entrevue à La Presse Canadienne, M. Ménard a expliqué que la quête de Mme Duong n'a rien de facile, affirmant que «pour toute personne qui n'est pas de race blanche, les possibilités de trouver un donneur compatible chutent dramatiquement». Il a ajouté que le fait de trouver quelqu'un de la même communauté ethnique favorise la compatibilité.

M. Ménard a souligné que la représentation des personnes d'origine asiatique dans les registres de donneurs de cellules souches, que ce soit au Québec, au Canada et même ailleurs dans le monde, est «très très très faible». Les Asiatiques sont vraiment «une goutte d'eau dans l'océan», a-t-il ajouté.

Même si la démarche de la jeune mère de famille n'a pas encore été couronnée de succès, M. Ménard demeure relativement optimiste. Il a mentionné que 2182 personnes d'origine asiatique se sont inscrites au Registre des donneurs de cellules souches d'Héma-Québec, entre le 1er juillet et le 31 août.

Il a, toutefois, pondéré ses propos en spécifiant que ce n'est pas tout de remplir un formulaire d'inscription. Pour pouvoir éventuellement devenir un donneur, il faut également envoyer un échantillon de salive à Héma-Québec en effectuant un frottis buccal. Le hic, d'après Laurent Paul Ménard, c'est que, traditionnellement, deux personnes sur trois ne franchissent pas cette deuxième étape cruciale.

De toute évidence, Mai Duong est parfaitement consciente de ce problème. Sur sa page Facebook, elle a, d'ailleurs, invité, pas plus tard que vendredi dernier, les donneurs potentiels à «mettre leur kit à la poste» en faisant allusion à la trousse renfermant le prélèvement de salive.