La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) estime que le gouvernement doit faire plus pour imposer des ordonnances collectives dans le réseau de la santé.

Ces ordonnances permettent aux infirmières et à d'autres professionnels de la santé de poser certains actes normalement réservés aux médecins. «On pourrait par exemple commander les tests de début de grossesse, faire des prescriptions de pilule anticonceptionnelle, faire les tests d'infections transmissibles sexuellement... Aux urgences, quand un patient arrive avec un doigt cassé, on devrait pouvoir l'envoyer aussitôt faire une radiographie plutôt qu'il attende de voir un médecin qui lui prescrive ce test. On sauverait beaucoup de temps», affirme la présidente de la FIQ, Régine Laurent.

Celle-ci a mentionné cet après-midi en conférence de presse que la loi autorisant les ordonnances collectives a été adoptée il y a 12 ans au Québec. « Mais la résistance du milieu est si grande, qu'il n'y en a que très peu présentement. On peut poser certains actes pour le suivi du diabète et sur certaines autres choses. Mais c'est vraiment limité», en déclaré Mme Laurent, qui estime que la résistance vient « surtout des médecins ». 

La FIQ presse le gouvernement d'agir alors que des compressions majeures dans le réseau de la santé sont attendues à l'automne, selon Mme Laurent. «Avant de couper dans les soins et les services à la population, il y aurait moyen d'améliorer ce qui peut l'être avant», dit-elle. -30-