Une nouvelle étude conclut que les Canadiens admis à l'hôpital la fin de semaine pour une urgence médicale ou des soins chirurgicaux ont légèrement plus de risques de mourir que ceux qui y sont admis au cours de la semaine.

L'étude de l'Institut canadien d'information sur la santé (ICIS) suggère que les probabilités de décès des patients admis la fin de semaine sont 4% plus élevées que pour ceux qui y entrent la semaine.

L'étude de l'ICIS ne s'est pas penchée sur «l'effet fin de semaine» pour les patients des soins obstétriques, psychiatriques ou pédiatriques.

Les chercheurs ont remarqué que les patients qui subissaient des opérations d'urgence avaient 7% plus de risques de décéder la fin de semaine, tandis que ceux qui sont admis à l'urgence avaient 3% plus de risques de mourir.

La recherche a démontré que les patients qui ont subi des crises cardiaques ou des accidents vasculaires cérébraux patientaient plus longtemps pour passer des tests de diagnostic la fin de semaine, mais que seules les victimes de crises cardiaques étaient affectées par les admissions de fin de semaine - ils ont 8% plus de risques de mourir.

L'ICIS affirme qu'une possible raison pour le petit, mais significatif, impact de la fin de semaine est l'effectif plus restreint qu'au cours de la semaine.

«Il est important de garder en tête que l'étude a seulement été en mesure d'évaluer le résultat le plus sérieux, soit la mort, a déclaré la directrice d'analyse du système de santé et des questions émergentes, Kathleen Morris. Les hôpitaux sont mieux placés pour enregistrer ce qui contribue à obtenir des résultats positifs avec les patients, comme les traitements appropriés, leur expérience et le temps d'attente.»

L'effet des fins de semaine n'est pas un nouveau phénomène: les chercheurs de plusieurs pays en sont venus à la même conclusion en ce qui a trait aux patients admis les samedis et dimanches. Aux États-Unis, une étude a démontré que ceux qui entrent à l'hôpital la fin de semaine avaient 15% plus de risques de mourir.

L'étude de l'ICIS publiée jeudi est basée sur l'admission de quatre millions de patients nécessitant des soins urgents dans les hôpitaux canadiens entre 2010 et 2013.

Chaque année, il y a environ 1,25 million d'admissions dans les hôpitaux canadiens, et près de 75 000 décès en milieux hospitaliers parmi les patients ayant besoin de soins médicaux ou chirurgicaux urgents. L'ICIS estime qu'environ 400 de ces décès sont attribuables à l'«effet des fins de semaine».