Le porte-parole de la Coalition avenir Québec (CAQ) en matière de santé, Éric Caire, estime que le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, «manque de courage» en ne fixant pas d'objectifs clairs pour régler le problème des urgences au Québec.

«On ne peut pas être sérieux dans une réforme sans proposer d'objectif et d'échéancier, dit M. Caire. Quelqu'un qui a de l'ambition aurait au moins eu le courage de dire: «Nous allons atteindre les objectifs suivants».»

Il affirme que le Québec est «le cancre parmi les cancres» en ce qui concerne l'attente aux urgences. «En France, l'attente est de quatre heures. On fait mauvaise figure partout. Oui, il y a eu une amélioration, mais ce qui a été fait est loin de me rassurer sur l'avenir.»

Mauvaise destination

La porte-parole du Parti québécois en matière de santé, Diane Lamarre, estime quant à elle que le palmarès montre une belle amélioration. «Mais 30% des Québécois vont encore aux urgences simplement parce qu'ils n'ont nulle part où aller. Il faut améliorer le parcours du patient», dit-elle.

Mme Lamarre ajoute que «les chiffres ne montrent pas tout» et qu'il «faut que les services soient plus près des patients». «Il ne faut plus qu'une femme qui a une infection urinaire à 16h n'ait d'autre choix que d'aller à l'urgence», déclare-t-elle.

Du côté de l'Association québécoise des établissements de santé et de services sociaux (AQESSS), on «salue les efforts qui ont été faits». «On est dans la bonne voie. Mais on est encore loin des objectifs. Le Parti libéral avait promis 150 millions de plus en 4 ans pour accélérer le soutien à domicile. Si cette promesse est tenue, ça va aider», dit la présidente de l'AQESSS, Diane Lavallée.