L'ex-ministre péquiste de la Santé, le docteur Réjean Hébert,  soutient qu'il n'y a eu aucun passe-droit ni changement de règlement pour permettre à la mère porteuse de Joël Legendre et de son conjoint de se faire rembourser au Québec ses traitements de fertilité. Il ajoute qu'il n'a fait que mettre en application le règlement de la Régie de l'assurance-maladie se rapportant à une loi  « mal fagotée ».

En entrevue téléphonique ce matin, l'ex-ministre de la Santé a expliqué qu'il n'y avait pas eu de cas semblables avant celui de Joël Legendre et de son conjoint et « qu'à l'époque où il a fait sa demande, il y avait cinq ou six autres cas ».

«On a demandé à la Régie (de l'assurance maladie) de statuer là-dessus », a poursuivi le docteur Hébert.

La Régie a indiqué que le remboursement devait être autorisé en vertu du règlement. De quel article du règlement s'agit-il? Là-dessus, le docteur Hébert, qui n'a pas été réélu, a dit qu'il n'avait pas la réponse sous la main, qu'il n'avait pas le détail.

« On m'a dit que c'était conforme au règlement. Je laissais la Régie gérer ces cas-là », a enchaîné le docteur Hébert, ajoutant que si la chose avait été refusée, ça aurait pu être contesté juridiquement.

La loi sur la procréation assistée manque totalement de balises, de rappeler le docteur Hébert. Il n'y a notamment pas de limite quant à l'âge des femmes désireuses de suivre un traitement, ni sur les mères porteuses.

C'est la raison pour laquelle le docteur Hébert dit avoir commandé un rapport à la Commission à la santé et au bien-être à ce sujet.

Le recours à une mère porteuse au Québec n'est pas illégal, mais tout contrat liant une mère porteuse à un couple est considéré ici comme nul, de nullité absolue par l'État.

Joël Legendre a expliqué cette semaine à la radio que lui et son conjoint, Junior Bombardier, ont une amie qui avait accepté d'être mère porteuse pour eux et que des jumelles étaient attendues d'ici quelques mois.