Même si le Tribunal de première instance a jugé que l'appel d'offres mené l'été dernier par le Groupe d'approvisionnement en commun de l'est du Québec (GACEQ), qui visait à fournir des appareils d'endoscopie à une vingtaine d'hôpitaux québécois, était «légal», la société Pentax, qui a perdu le contrat, n'entend pas en rester là. Le 17 mars, Pentax Canada a porté en appel la cause qui l'oppose au GACEQ.

Le résultat de l'appel d'offres et «la façon dont le processus a été mené par le GACEQ nous ont conduits à douter de la légalité et de la transparence du processus d'appel d'offres», écrit Julie Lefebvre, directrice régionale des ventes de Pentax Canada, dans une lettre envoyée le 21 mars aux 20 hôpitaux visés par le contrat.

Dans sa lettre, Mme Lefebvre mentionne que Pentax Canada détient de «35 % à 40 % du marché canadien» et que le fait d'avoir été disqualifié à la phase d'évaluation de la qualité dans l'appel d'offres de la GACEQ est pour le moins «surprenant». «N'eût été cette disqualification, Pentax aurait remporté cet appel d'offres, puisqu'elle proposait un prix qui était près de 1 million et demi de dollars moindre que celui du soumissionnaire retenu», soit la société Olympus.

Pentax Canada n'a pu obtenir une ordonnance intérimaire afin que le GACEQ suspende l'attribution des contrats avant que son appel soit entendu en cour.

C'est pourquoi une lettre a été envoyée aux hôpitaux la semaine dernière. Mme Lefebvre invite les établissements à entamer une «réflexion» sur «l'opportunité de suspendre la commande d'équipements découlant de cet appel d'offres le temps que les prétentions de Pentax soient analysées par la Cour d'appel du Québec». «Il s'agit d'une question de transparence dans les contrats publics et d'intégrité envers les concurrents et le public qui est en jeu», écrit-elle.