Critiqué par le bureau du Protecteur du citoyen et même par le ministère de la Sécurité publique, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Réjean Hébert, revoit son projet de règlement qui assouplit certaines normes de sécurité dans les résidences pour personnes âgées.

Il remet en question la mesure visant à permettre qu'un résidant soit chargé de la sécurité durant la nuit dans les résidences pour personnes âgées autonomes de moins de 50 chambres ou logements.

Assouplissement

Fin janvier, M. Hébert avait qualifié de «raisonnable» cet assouplissement qui lui était demandé par des OSBL d'habitation et des propriétaires de résidences. Or en entrevue à La Presse cette semaine, le ministre n'a pas voulu défendre la mesure à nouveau. Il a confirmé que son projet de règlement était réévalué. «On est en réflexion, et on va prendre une décision à la lumière des différentes opinions émises», a-t-il affirmé.

Rappelons que son projet de règlement prévoit que la personne chargée d'être présente «en tout temps» dans ce type de résidence peut «ne pas être un membre du personnel». Il n'y aurait donc plus l'obligation d'avoir une formation de préposé aux bénéficiaires. La personne responsable pourrait être un résidant ou un bénévole, pourvu qu'il ait suivi des cours de réanimation cardiorespiratoire et de secourisme général.

Le ministère de la Sécurité publique s'oppose à cette mesure et l'a fait savoir au ministère de la Santé avant même le dépôt du projet de règlement. Selon lui, «il n'est pas sécuritaire pour les résidants que les employés qui effectuent des tâches liées au PSI [plan de sécurité incendie] soient eux-mêmes des résidants». La semaine dernière, la protectrice du citoyen, Raymonde Saint-Germain, a écrit à Réjean Hébert pour lui demander de renoncer à sa proposition, également pour des raisons de sécurité.