Le conseil d'administration du CHUM a été négligent en oubliant de prévenir le directeur général Christian Paire que son contrat n'était renouvelé que pour un an, estime le ministre de la Santé, Réjean Hébert. Christian Paire a d'ailleurs été relevé de ses fonctions ce matin.

CHUM: Christian Paire est relevé de ses fonctions

Affaire Paire: le président du CA du CHUM se défend

Sur la nouvelle de La Presse qui révélait que M. Paire estimait que son contrat avait été renouvelé pour quatre ans, plutôt une seule année, parce que les avis nécessaires ne lui avaient pas été transmis, le ministre Hébert constate que  le conseil avait «négligé» de transmettre officiellement l'information au DG, bien qu'on lui «avait assuré que ce pré-avis selon les règles. J'ai appris que cela  n'avait pas été fait, cela ajoute aux problèmes de fonctionnement du conseil d'administration» de soutenir le ministre Hébert mardi à l'entrée de la réunion du caucus des députés péquistes.

Paire n'est pas le seul à blâmer. «Il y a une responsabilité de la haute direction et du conseil d'administration qui doit s'assurer qu'il a toutes les informations requises pour prendre ses décision et exercer une surveillance sur la direction de l'établissement».

Ce dernier a reçu un rapport du conseil d'administration du CHUM, au début de la nuit dernière. On y annonçait la suspension de Christian Paire, avec solde. Mais, en dépit des attentes signifiées par le ministre la semaine dernière, le conseil d'administration est demeuré muet sur les problèmes constatés à la haute direction -de nombreux cadres supérieurs ont été nommés sans concours, sans test de compétences, sans même que leurs postes soient affichés.

A son arrivée au caucus des députés péquistes mardi midi, M. Hébert a rappelé que le problème du CHUM identifié par le Vérificateur général allait bien au-delà du salaire excédentaire versé à M. Paire. Le Vérificateur attachait le grelot à «la nomination et la rénumération de cadres supérieurs, qui totalise 750,000 $, ce n'est pas rien. Il y a aussi les contrats gré à gré (sans appels d'offre public) pour les services professionnels, ce qui contrevient aux règles, un laxisme dans l'approbation de frais de déplacement d'hébergement. Il y eu aussi un problème de transparence de la part de l'équipe de direction face au conseil d'administration» de relever M. Hébert.

Aussi le rapport du Vérificateur montrait «qu'il y avait des problèmes de gouvernance au sein du conseil d'administration ce qui a été confirmé par les deux accompagnateurs qui confirment des problèmes de fonctionnement au niveau du conseil d'administration».

M. Hébert n'a pas voulu répondre quand on lui a demandé si le conseil d'administration présidé par Alain Cousineau conservait sa confiance.  Il a indiqué que Yvan Gendron, le directeur général adjoint avait été proposé comme remplaçant par le conseil, «pour qu'il n'y ait pas de vide juridique» mais qu'un nouveau dg serait nommé l'an prochain.

Photo Alain Roberge, archives La Presse

Christian Paire