Tout indique que les nouveaux services dispensés par les pharmaciens, qui devaient initialement être offerts à compter du 3 septembre, sont encore repoussés et ne pourront être accessibles avant les Fêtes.

Malgré des discussions qui ont cours depuis le mois d'août, les pharmaciens propriétaires et le gouvernement n'ont toujours pas réussi à s'entendre sur la rémunération des nouveaux actes.

L'Association québécoise des pharmaciens propriétaires (AQPP) vient d'ailleurs de se retirer temporairement de la table de négociation, le temps d'obtenir un nouvel avis juridique.

Jusqu'à présent, Québec a consenti à rembourser seulement trois des sept nouveaux services. Les négociations achoppent principalement sur les coûts liés à certains tests que font les pharmaciens, notamment pour la glycémie et les suivis d'anticoagulothérapie.

Frais accessoires

Selon l'AQPP, Québec refuse de débourser le coût de ces tests, qui varie de 10 à 15$ chacun. Le gouvernement accepte toutefois que le patient acquitte la facture, mais refuse de le préciser dans l'entente. Or, si ce n'est pas précisé à titre de frais accessoires, le pharmacien risque d'avoir des problèmes sur le plan juridique, affirme le porte-parole de l'AQPP, Vincent Forcier, en entrevue à La Presse.

Le gouvernement aurait en main des avis juridiques sur la question, mais refuse de les divulguer à la table des négociations, ajoute M. Forcier.

Le projet de loi 41, qui autorise les pharmaciens à offrir sept nouveaux services, a été adopté en 2011. Son entrée en vigueur était prévue initialement pour le 3 septembre, mais les pharmaciens ne voient désormais plus le jour où il entrera en vigueur.

Ce ne sera vraisemblablement pas avant l'ajournement des travaux parlementaires pour la période des Fêtes. «Ça prendrait un miracle de Noël», lance M. Forcier.

«Les discussions se poursuivent et c'est ce qui est important», a indiqué hier Ariane Lareau, attachée de presse du ministre de la Santé Réjean Hébert.

Pour le porte-parole libéral en matière de santé, Yves Bolduc, ce délai montre toutefois clairement que le ministre ne veut pas payer. «Il veut que tout soit fait gratuitement», affirme M. Bolduc.