Alors que l'identité de l'accompagnateur qui doit aider le Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM) sera connue d'ici quelques jours, le directeur général de l'établissement, Christian Paire, n'y voit pas une mesure de non-confiance envers lui.

Comme La Presse l'a révélé, le conseil d'administration du CHUM a demandé la semaine dernière à l'Agence de la santé et des services sociaux de Montréal de nommer un accompagnateur pour l'aider à mettre en place des mesures de redressement et enrayer les problèmes de gouvernance au centre hospitalier.

«Le nouveau conseil a souhaité être accompagné dans sa gouvernance, ce que je trouve tout à fait légitime. C'est une demande qu'il a faite lui-même, donc je ne prends pas ça du tout comme un signe de défiance, au contraire, mais comme offrant la possibilité qu'on ajuste nos meilleures pratiques à ce qui se fait ailleurs dans le réseau», a déclaré M. Paire, qui s'exprimait pour la première fois sur le sujet.

Celui dont le mandat vient d'être prolongé d'une année entend rester tant qu'il aura le sentiment de pouvoir mener à bien le projet du nouveau CHUM. Son salaire sera toutefois considérablement diminué, puisque le Conseil du Trésor a aboli une prime annuelle pouvant atteindre 101 000$ et que l'Agence de Montréal juge illégale une prime au rendement qui lui a été versée au cours des trois dernières années.

«Ce qui me déterminera à rester ou pas, c'est le sentiment que j'aurai de pouvoir poursuivre ce magnifique projet, d'avoir une liberté de le faire, d'avoir tous les moyens de le faire convenablement. Donc, ce n'est pas du tout des aspects matériels qui vont me déterminer dans ma prise de décision», a dit M. Paire.

Il participait hier à l'inauguration du nouveau centre de recherche du CHUM, construit "à l'intérieur des coûts et des délais prévus», a-t-il rappelé. D'ici quelques semaines, ce sont 150 équipes de recherche qui seront rapatriées en un seul endroit, s'est-il réjoui.

«On est en train de faire ce fameux technopôle dont rêvaient certains. Ils le voyaient éventuellement ailleurs, mais je crois qu'aujourd'hui, on peut faire quelque chose de vraiment bien.»