Les infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes de l'Institut universitaire de gériatrie de Montréal (IUGM) manifestent ce mardi contre des compressions qu'elles qualifient de désastreuses, y voyant une atteinte à la sécurité des patients et à la qualité des soins qui leur sont offerts.

En tout, quelque 34 postes seront éliminés mais ces compressions s'inscrivent dans une longue lignée de réductions de personnel qui ont vu, entre 2000 et aujourd'hui, le nombre d'infirmières passer six à une pour 50 patients de jour, de deux pour 50 patients à une pour 75 de soir et de une pour 50 patients à une pour 225 patients la nuit.

Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), qui représente ces professionnels de la santé, dénonce le double discours du la première ministre Pauline Marois qui déclarait récemment que «deux de ses priorités étaient de créer des emplois et de prendre soin du monde comme il le faut».

Le président du syndicat, Benoit Piché, estime que Mme Marois fait exactement le contraire de ce qu'elle a dit.

M. Piché ajoute que la situation entraîne une démotivation du personnel et crée des problèmes importants d'attraction et de rétention de personnel.

Il rappelle que les infirmières ont également vu leur tâche augmentée récemment par l'ajout d'actes réservés à leurs fonctions. Puisque plusieurs de ces actes impliquent une reddition de comptes par écrit, il souligne que plusieurs employées se retrouvent constamment en faute professionnelle, n'ayant tout simplement plus le temps de s'occuper de la paperasse puisqu'elles arrivent à peine à prodiguer les soins.