Déçue du report de l'entrée en vigueur de la Loi 41, la présidente de l'Ordre des pharmaciens du Québec, Diane Lamarre, presse le gouvernement et l'Association des pharmaciens propriétaires de conclure rapidement une entente.

La mise en application de la nouvelle Loi sur la pharmacie, qui vise à favoriser un meilleur accès aux soins de santé de première ligne, devait débuter le 3 septembre. Mais aucune entente sur les honoraires des pharmaciens n'est encore survenue.

La Loi 41 permettra aux pharmaciens de poser certains gestes traditionnellement réservés aux médecins. Il peut s'agir, par exemple, de prescrire des médicaments pour le traitement de conditions mineures.

La présidente de l'Ordre, Diane Lamarre, estime que les parties ont une obligation morale envers la population d'arriver à un accord rapidement. Elle ajoute que, chaque jour où la loi n'est pas en vigueur, est un jour de trop où des Québécois attendent encore pour obtenir des soins de santé dont ils ont réellement besoin.

Mme Lamarre rappelle que, lorsque la Loi a été adoptée à l'unanimité à l'Assemblée nationale en décembre 2011, les députés ont demandé qu'elle entre en vigueur rapidement.

L'Ordre des pharmaciens exhorte les parties à faire les compromis nécessaires pour que la population puisse avoir accès à court terme aux nouveaux services des pharmaciens.

L'Institut de la statistique du Québec révélait récemment que 30% des personnes qui se présentent à l'urgence d'un hôpital savent que leur condition ne nécessite pas l'accès à cette ressource, mais qu'elles n'ont aucune autre façon d'obtenir des soins rapidement.