Les enfants victimes d'intimidation sont plus susceptibles de souffrir de graves problèmes de santé à l'âge adulte, conclut une nouvelle étude rendue publique lundi. Ils auront également plus de difficultés à conserver un emploi et à tisser des relations sociales harmonieuses.

Les victimes d'intimidation qui deviennent ensuite des intimidateurs sont les plus susceptibles de souffrir de séquelles à long terme. Elles sont six fois plus à risque de souffrir d'une maladie grave, de fumer régulièrement ou de développer un trouble psychiatrique, en comparaison avec ceux qui n'ont jamais été touchés par l'intimidation.

Autant les victimes d'intimidation que ceux qui s'en rendent coupables auront deux fois plus de difficultés à conserver un emploi ou à économiser leur argent. Ils sont donc plus susceptibles de souffrir de pauvreté au début de l'âge adulte.

Les victimes d'intimidation et celles qui deviennent elles-mêmes intimidatrices ont aussi peiné à tisser des liens sociaux, surtout en ce qui concerne les amitiés à long terme et les relations harmonieuses avec les parents à l'âge adulte.

En revanche, les chercheurs n'ont décelé aucune séquelle négative à long terme chez les intimidateurs.

L'étude a été menée auprès de 1420 participants âgés de 9 à 16 ans et de 24 à 26 ans. Elle a été réalisée par des chercheurs des universités de Warwick (britannique)  et de Duke (américaine). Ses conclusions ont été publiées dans les pages de la revue scientifique «Psychological Science».