La crise de la légionellose l'été dernier, à Québec, a été gérée d'une manière déficiente par les autorités de la Santé publique, tant par les mesures exigées aux propriétaires des tours de refroidissement que dans les communications avec la population. C'est ce que soutient l'avocat des proches des victimes, Jean-Pierre Ménard.

La bactérie a causé le décès de 14 personnes en 2012 et plus de 130 autres ont été hospitalisées.

Me Ménard estime que cette crise était prévisible et que les autorités auraient dû tirer des leçons des épisodes précédents d'éclosion de légionellose survenus à Québec en 1996 et en 2010.

L'enquête publique de la coroner Catherine Rudel-Tessier a repris jeudi matin après les premières audiences tenues à la fin d'avril.

Cette fois, ce sont des experts et des témoins qui ont fait leurs représentations au Palais de justice de Québec.

La source de la légionellose avait été identifiée à la tour de refroidissement du complexe Place-Jacques-Cartier, dans le quartier Saint-Roch. Cette hypothèse a toutefois été contestée.

Des proches des victimes étaient présents au palais de justice. Brigitte Arbour, dont la mère fait partie des 14 victimes, espère qu'une crise de cette ampleur ne se reproduira plus.

«Je suis une fille qui a perdu sa mère, qui ne le digère pas, et qui en veut à la terre entière. Va falloir que ça arrête», a indiqué Mme Arbour.