Près du quart des Québécois qui ont contracté la maladie de Lyme l'ont fait dans leur propre province, et majoritairement en Montérégie, révèle un nouveau bilan publié par le ministère de la Santé.

Entre janvier 2004 et décembre 2012, 138 cas ont été enregistrés dans la province, et 31 d'entre eux (22 %) ont été considérés comme «indigènes», car contractés au Québec. 

Du nombre, 86 % ont été acquis en Montérégie, tandis que 7% ont été attrapés en Estrie et 7% en Mauricie et dans le Centre-du-Québec. 

« Les lieux d'acquisition sont situés dans la vallée du Saint-Laurent au sud du fleuve avec une concentration autour du lac Champlain. En effet, ce sont les municipalités de la Montérégie longeant la frontière américaine qui recensent le plus grand nombre de cas », lit-on dans le Bulletin de vigie, de surveillance et d'intervention en protection de la santé publique, un document publié tous les mois par le ministère de la Santé. 

Selon ce dernier, les premiers cas de personnes infectées par la maladie de Lyme, transmise par des tiques infectées par la bactérie Borrelia burgdorferi, ont été déclarés en  2008. « Par la suite, 4, 2, 6 et 16 cas annuels ont été respectivement déclarés entre 2009 et 2012 », indique le document, qui confirme une progression de la maladie depuis 2011. « L'augmentation du risque associé à l'établissement de la tique dans le sud du Québec ainsi qu'une meilleure sensibilisation des médecins et de la population contribuent probablement à la hausse du nombre de cas déclarés », explique le rapport. 

La situation québécoise est comparée à celle observée au Vermont, mais considérée comme moins risquée de ce côté-ci de la frontière. Dans cet État américain, les cas sont passés de 12 à 267 entre 2000 et 2012. 

À propos de la Montérégie, le docteur François Milord avait indiqué en mai que les cas rapportés étaient passés de 10, de 2004 à 2011, à 13 en 2012 seulement. Les symptômes de la maladie de Lyme sont nombreux et complexes, allant d'une rougeur accompagnée de fièvre à la paralysie, dans les cas les plus sévères.

Pour prévenir l'infection, mieux vaut inspecter son corps après un passage en forêt (promenade, coupe de bois, chasse) et retirer les tiques de la manière appropriée, à l'aide de pinces et en ciblant la base du corps de l'arachnidée.