La «culture du secret» entourant le processus de compressions budgétaires au Centre universitaire de santé McGill (CUSM) a poussé quelques centaines d'employés à manifester devant l'hôpital général de Montréal ce midi.

Organisé par les trois syndicats de l'hôpital, qui représentent près de 10 000 employés, le rassemblement visait aussi à dénoncer «l'improvisation» de la direction de l'hôpital, qui vient de déposer la deuxième portion de son plan de redressement de ses finances de 50 millions$, imposé par le ministère de la Santé pour éviter d'enregistrer un déficit de 115 millions$ en 2012-2013. Ce plan prévoit notamment une deuxième vague de suppressions de postes que la direction n'a pas encore chiffré publiquement. Environ 270 postes ont déjà été abolis depuis mars.

«On craint et on pense que la deuxième ronde de suppressions de postes va faire très mal», a expliqué en marge de la manifestation Francis Collin de l'Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS). «Nous sommes déjà en pénurie de personnel, donc c'est clair que s'ils coupent dans le personnel, les listes d'attente vont s'allonger.»

Appelé à réagir, le porte-parole du CUSM Richard Fahey a souligné que près de 300 personnes ont participé à l'élaboration du plan de redressement et que ce sont les syndicats qui ont refusé l'invitation d'y participer.