Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Réjean Hébert, interdit à l'Institut Philippe-Pinel de couper des services aux personnes en traitement psychiatrique pour répondre à sa commande de compressions. L'institut doit plutôt « réduire la bureaucratie et les services administratifs », a-t-il affirmé hier.

La Presse a révélé que l'institut entend fermer temporairement son unité pour adolescents dangereux en traitement psychiatrique et abolir définitivement son unité de transition qui favorisait la réinsertion sociale des patients. Cette décision fait suite aux compressions « d'optimisation » de 100 millions imposées à l'Agence de la santé de Montréal et ses établissements, dont 1,5 million à l'Institut Philippe-Pinel.

Réjean Hébert a « demandé des comptes » à l'institut et à l'agence dès qu'il a lu la nouvelle dans La Presse. « Je vais m'assurer qu'il n'y ait pas de réduction dans les services aux patients », a-t-il dit en marge du Conseil national du Parti québécois, à Québec.

Le ministre a souligné que « le plan de réduction des services administratifs » de l'institut n'a pas encore été approuvé par l'agence de Montréal. Et il ne le sera pas, a-t-il insisté. « La commande est claire : il faut qu'il y ait une réduction dans la bureaucratie et les services administratifs, sans atteinte des services aux clients. » Il a souligné que le budget global de l'Agence de la santé de Montréal et ses établissements augmente de 211 millions. Les compressions ne touchent que les services administratifs, a-t-il fait valoir.