Des responsables de Santé Canada et de deux provinces ont refusé de réguler Marchese Hospital Solutions avant que le sous-traitant ne commence à fournir des traitements de chimiothérapie à cinq hôpitaux en Ontario et au Nouveau-Brunswick, a révélé la présidente de l'entreprise, lundi.

Comparaissant devant un comité législatif, Marita Zaffiro a déclaré que les autorités gouvernementales ont toujours été totalement conscientes de la présence de la compagnie et du type de travail que ses employés effectuaient. Mme Zaffiro a ajouté que Marchese Hospital Solutions n'avait jamais tenté de faire commerce sans un contrôle réglementaire.

L'entreprise s'est tournée vers Santé Canada, l'Ordre des pharmaciens de l'Ontario et l'Ordre des pharmaciens du Nouveau-Brunswick pour «s'enquérir de l'approbation régulatrice appropriée» avant d'acheminer ses produits aux hôpitaux, a-t-elle aussi affirmé.

Son avocat a plus tard clarifié que Marchese avait avisé Santé Canada en décembre 2011, après que la compagnie eut remporté le contrat pour produire des mélanges de drogues intra-veineuses.

Les trois organisations ont toutes refusé de réguler la compagnie, a fait savoir Mme Zaffiro, et Marchese a donc décidé d'instaurer ses propres «mesures rigoureuses du contrôle de la qualité».

Marchese Hospital Solutions fait l'objet d'une surveillance assidue depuis qu'il a été révélé que 1200 patients avaient reçu des traitements de chimiothérapie trop dilués, achetés de cette compagnie, en raison d'une trop forte concentration de solution saline dans les sacs contenant de la cyclophosphamide et de la gemcitabine.