C'est en grande pompe que le gouvernement Marois a donné le feu vert à un premier projet d'immobilisation hospitalier promis sous le règne libéral. Flanquée notamment des ministres de la Santé et des Finances, la première ministre a annoncé hier que l'hôpital Pierre Le Gardeur, à Terrebonne, serait agrandi pour y ajouter 146 lits d'hospitalisation, un projet évalué à plus de 150 millions de dollars et dont la construction devrait commencer en 2017.

Pauline Marois a fait cette annonce sous les flashs et les caméras au cours d'une visite médiatisée de l'hôpital, où elle a serré la main de dizaines d'employés des services de réadaptation et de gériatrie, ainsi que de quelques patients qui attendaient dans une salle.

Des projets en suspens

Dans l'espoir de retrouver l'équilibre budgétaire, le gouvernement péquiste s'apprête à mettre sur la glace, pour au moins un an, plusieurs projets immobiliers en santé.

On sait maintenant que l'hôpital Pierre Le Gardeur sera épargné, mais le gouvernement refuse toujours de préciser quels projets ne seront pas remis aux calendes grecques. La construction d'un nouveau pavillon à la Cité-de-la-Santé de Laval, un projet de construction de 90 millions à l'Institut de cardiologie et la construction d'un nouveau centre de traumatologie à Sacré-Coeur pourraient tous être repoussés.

Mme Marois a cependant promis hier plusieurs annonces au cours des prochaines semaines.

«Nous avons décidé de mettre de l'ordre dans la gestion des infrastructures au Québec», a déclaré la chef péquiste en point de presse après la visite. «On s'est rendu compte que c'était un cafouillis, alors que plusieurs projets avaient été annoncés alors que les sommes n'étaient pas disponibles dans les budgets et dans les fonds de l'État ou que plusieurs des projets annoncés étaient complètement sous-évalués.»