Les patients issus de milieux socioéconomiques plus aisés cherchant à décrocher un rendez-vous avec un médecin généraliste auraient plus de chances de réussite que les moins nantis, et ce, malgré le caractère universel du système de santé canadien.

Un patient a 50% plus de chances d'obtenir un rendez-vous chez le médecin en se présentant comme une personne à l'aise financièrement lors de son appel au cabinet, selon une nouvelle étude.

Selon le chercheur principal Stephen Hwang, de l'hôpital torontois St. Michael's, l'étude prouve de façon très claire la présence de discrimination dans le réseau de la santé, sans toutefois identifier avec précision les cabinets de médecins où cela se produit.

Pour réaliser cette étude, publiée lundi dans le journal de l'Association médicale canadienne, les chercheurs ont contacté 375 cabinets de médecins de famille et d'omnipraticiens à Toronto.

Ils se faisaient alors passer pour un employé de banque ou un bénéficiaire d'aide sociale souffrant soit de problèmes chroniques, ou cherchant simplement à obtenir un examen de routine.

La proportion de rendez-vous accordés aux soi-disant employés de banque était de 23%, tandis que 14% des interlocuteurs se faisant passer pour des assistés sociaux décrochaient une rencontre avec un professionnel de la santé.