La Régie de l'assurance-maladie devra rembourser plus de 10 000 patients atteints de dégénérescence maculaire qui avaient dû payer de leur poche des injections obtenues en clinique privée.

André Lavoie, le requérant pour le recours collectif, a conclu une entente à l'amiable avec toutes les parties impliquées, soit les cliniques privées, la RAMQ et le ministère de la Santé et des Services sociaux.

Une première démarche de M. Lavoie avait permis d'obtenir la gratuité des soins en 2011 pour les patients dans l'avenir.

Il s'est dit satisfait du règlement à l'amiable, mais a également manifesté des sentiments partagés.

«Je suis très heureux de ce dénouement, surtout que nous sommes en présence de personnes souvent très âgées qui ont vécu des années de détresse pour préserver leur vision. (...) Malheureusement, des centaines sont décédées depuis et n'auront pu recevoir compensation de leur vivant. En ce sens c'est une victoire, mais aussi un deuil», a-t-il indiqué par voie de communiqué.

L'entente prévoit une compensation d'un peu plus de 100 $ par injection reçue, ce qui représente tout de même une perte pour les requérants puisque la facturation, au privé, variait entre 150 $ et 300 $, souvent sur une base mensuelle.

André Lavoie reconnaît qu'il a dû prendre une décision difficile pour en arriver à ce résultat.

«Suivre le processus judiciaire en Cour supérieure aurait pris encore plusieurs années. Après consultation auprès d'une dizaine de patients, il m'est apparu incontournable d'obtenir au plus tôt une entente pour un remboursement, même partiel.»

Il déplore par ailleurs que les patients souffrant de rétinopathie diabétique, d'occlusion ou de thrombose oculaire, des pathologies qui affectent aussi la rétine, paient toujours pour les mêmes injections et dit espérer qu'il ne faudra pas un autre recours collectif pour amener l'État à assumer leurs frais également.