Les ambulanciers paramédicaux ont déclenché une grève générale illimitée lundi soir.

Les services essentiels tels que les transports d'urgence continuent cependant d'être assurés, comme le stipule la loi.

Fait étonnant, le nombre d'effectifs sur la route pourrait s'en trouver augmenté, comme l'explique le représentant syndical Réjean Leclerc. En temps normal, Urgences-santé ne comble pas toutes les absences, mais à présent, en vertu d'une entente intervenue le 17 décembre dernier entre les parties impliquées dans le litige, la partie patronale doit remplacer tous les travailleurs absents. Ailleurs au Québec, les services sont maintenus au même niveau qu'à l'habitude.

Les négociations sont actuellement rompues entre les ambulanciers affiliés à la CSN et le ministère de la Santé et des Services sociaux et les autres associations patronales.

Le conflit porte essentiellement sur la rémunération; les syndiqués exigent notamment une diminution du nombre d'échelons salariaux.

Selon les représentants syndicaux, les porte-parole patronaux n'avaient aucun mandat en mains pour régler la convention collective des ambulanciers paramédicaux, qui est échue depuis le mois de mars 2010. Les représentants ont appris dimanche en fin de journée que la partie patronale mettait fin aux pourparlers.

Réjean Leclerc, un des membres du comité de négociations, assure que le syndicat a soumis des propositions qui respectaient le «cadre établi» par le ministère.

Il indique que les ambulanciers ont choisi d'avoir recours à la grève en raison de l'absence de contre-offre ou de toute discussion du côté patronal, alors que les employés sont «pleinement disponibles».

«On va exercer de la pression sur les personnes qui refusent de négocier avec nous», explique-t-il.

Une série de moyens de pressions à caractère administratif ont déjà été mis en branle le 26 novembre dernier. Les ambulanciers paramédicaux refusent par exemple d'encadrer les stagiaires et d'escorter le personnel médical.

Les discussions avaient commencé après que le syndicat eut organisé un rassemblement jeudi après-midi devant l'Assemblée nationale. Les manifestants avaient alors apporté avec eux bâtons et rondelles pour disputer une partie de hockey amicale sous l'oeil vigilant des agents de sécurité du parlement.