Soulagement à Héma-Québec: les tests effectués sur les lots de produits sanguins placés en quarantaine mercredi dernier se sont avérés négatifs.

Le risque de contamination est à présent considéré très faible et aucune notification de réaction transfusionnelle attribuable à cette situation n'a été signalée par le système québécois d'hémovigilance pour l'instant.

Héma-Québec assure qu'elle est toujours en mesure d'approvisionner les hôpitaux en sang, malgré les «quelques ajustements» qui ont dû être apportés.

Des microfissures avaient été décelées le 28 novembre sur les tubulures de quelque 4000 sacs utilisés pour stocker le sang au centre d'entreposage d'Héma-Québec, qui gère l'approvisionnement en sang. La défectuosité entraînait un risque d'exposition des produits sanguins à l'air ambiant, une situation favorable à la prolifération de bactéries.

Les produits concernés avaient été recueillis il y a plus de 14 jours au moyen d'un dispositif de prélèvement appelé «connecteur en Y». Il semble que la raison de la défectuosité initialement évoquée - une microfissure sur ce connecteur qui relie trois tubulures différentes dans le système qui permet de collecter le sang chez les donneurs  - soit la bonne.

Héma-Québec a déjà discuté avec le fabricant et, comme l'assure le docteur Marc Germain, directeur médical de l'organisme, celui-ci «essaie de régler la situation des dispositifs défectueux une fois pour toutes».

Dès vendredi dernier, tous les nouveaux dispositifs utilisés ont subi un test de vérification de l'intégrité - ou «test de pression» - pour s'assurer qu'ils n'avaient pas de fuite.

Pour les produits déjà en quarantaine, Héma-Québec prévoit procéder à des cultures bactériennes de manière graduelle. Les cultures qui s'avéreront négatives seront remises en inventaire.

À un rythme d'une centaine de vérifications par jour, les produits concernés chez Héma-Québec devraient tous être testés d'ici une semaine, estime le docteur Germain. Les produits se trouvant dans les centres hospitaliers, au nombre de 4000 également, seront ensuite testés.

Un produit de 14 jours ou moins demeure sécuritaire même s'il entre en contact avec de l'air en raison d'une microfissure sur un dispositif. Ce sont les produits plus âgés qui peuvent poser problème, et c'est ce qui explique que seuls ces derniers ont été placés en quarantaine.

Le sang se conserve 42 jours après avoir été prélevé d'un donneur.