Les naissances de jumeaux sont «en forte croissance» au Québec depuis 30 ans, indique l'Institut de la statistique.

La proportion de jumeaux était de 1,8 % en 1980, soit un jumeau pour 54 naissances. Or, elle était en 2010 de 3,1 %, ou un jumeau pour 33 naissances, indique l'Institut, dans son plus récent bilan sociodémographique, publié mardi.

L'Institut attribue ce phénomène aux grossesses tardives, soit chez les mères âgées de 35 à 44 ans, ainsi qu'à certaines techniques de procréation assistée.

Plus précisément, de 1980 à 1990, la proportion de naissances de jumeaux a crû légèrement, passant de 1,8 % à 2 %. C'est à compter de 1990 que la croissance s'est accélérée, pour atteindre 2,6 % au tournant du millénaire.

Toutefois, les toutes dernières données, encore provisoires, laissent croire qu'il y aurait eu une légère baisse depuis. Après avoir atteint 3,1 % en 2010, la proportion aurait baissé à 2,9 % en 2011.

«Bien qu'il soit trop tôt pour en tirer des conclusions, cette légère baisse pourrait être en lien avec de nouvelles pratiques en matière de procréation assistée, pratiques favorisant l'implantation d'un seul embryon», écrit l'Institut de la statistique.

Le ministère de la Santé et des Services sociaux souligne que «la hausse des grossesses multiples constitue une préoccupation en matière de santé publique, car celles-ci sont plus souvent associées au faible poids à la naissance et à la prématurité, à la mortalité infantile et à des problèmes de santé maternelle».

Le même phénomène de la croissance des naissances multiples a été remarqué aux États-Unis, souligne l'Institut.