Les hôpitaux pourraient bien manquer de personnel à l'été si la grève étudiante perdure.

C'est ce que déplore le syndicat des infirmières, qui exhorte le gouvernement Charest à agir «rapidement de façon responsable» pour régler la crise à la satisfaction des grévistes.

Dans une entrevue récente à La Presse Canadienne, la présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ), Régine Laurent, soutient que si rien n'est fait, les établissements du réseau seront privés de plusieurs centaines de diplômées en soins infirmiers, mais également d'externes, des élèves de deuxième année qui sont tout aussi importantes.

Les établissements de santé et des services sociaux observent aussi la situation. La porte-parole de leur association, Catherine Bourgault-Poulin, a affirmé que les membres sont préoccupés par l'impasse et ses conséquences sur la gestion des effectifs.

Les directeurs généraux et leurs adjoints partagent également ces inquiétudes. Le président de leur association, André Côté, a notamment rappelé que des établissements en région comptent beaucoup sur les cohortes d'élèves des cégeps locaux pour combler leurs besoins de main-d'oeuvre.

Selon lui, il est donc «possible» que les retards dans le trimestre «causent certaines perturbations».