Un groupe de 30 médecins et professeurs veulent que l'Université McGill mène une enquête indépendante concernant les allégations selon lesquelles un chercheur aurait modifié des résultats de recherche au nom de l'industrie de l'amiante.

Le groupe comprend des experts canadiens et de partout sur la planète.

Ceux-ci ont déposé une plainte auprès de l'université en affirmant que les recherches menées par un ancien professeur manquaient de transparence et contenaient des données modifiées.

J. Corbett McDonald, désormais à la retraite, a commencé à étudier les taux de mortalité associés à l'amiante en 1966 en examinant environ 11 000 mineurs québécois et des fibres d'amiante.

M. McDonald et son équipe de recherche ont publié une série d'études entre 1971 et 1998, financées en partie par une division de l'Association minière du Québec, un fait qu'aurait admis M. McDonald, selon l'Université McGill.

Les opposants à l'industrie de l'amiante contestent toutefois que le chercheur ait toujours, dans toutes les circonstances, reconnu un tel fait.

L'Université McGill a annoncé la semaine dernière qu'elle mènerait sa propre étude interne après qu'un reportage de Radio-Canada/CBC ait laissé entendre que des décennies de recherche aient pu avoir été influencées par l'industrie de l'amiante.

David Eidelman, le doyen de la faculté de médecine de McGill, a déclaré la semaine dernière que bien que M. McDonald ait tiré des conclusions différentes à propos de l'utilisation sécuritaire de l'amiante, il avait également démontré que l'amiante était un produit cancérigène associé au cancer du poumon.

M. Eidelman a soutenu que les chercheurs de l'Université effectuaient leur travail en fonction des normes éthiques les plus sévères et que l'Université ne recevait pas actuellement de financement de l'industrie de l'amiante.