La Fédération médicale étudiante du Québec (FMEQ) prend au mot le ministre de la Santé qui affirme que la pénurie des médecins sera résorbée en 2016, en s'interrogeant sur la taille des cohortes dans les facultés de médecine. La Fédération, qui représente les étudiants des facultés de Montréal, McGill, Sherbrooke et Laval, affirme que les diplômés dans les spécialités ont de plus en plus de difficulté à se trouver des postes au Québec.

Depuis le rattrapage amorcé par le gouvernement en 1998, le nombre d'étudiants admis dans les facultés a plus que doublé, passant de 406 à 880. Les cohortes ont gonflé afin de mettre un frein à la pénurie de médecins au Québec.

«À l'heure actuelle, les étudiants qui choisissent la médecine de famille n'ont pas de problème à trouver un poste, affirme Eric Peters, président de la FMEQ. Mais pour les spécialistes, c'est maintenant très difficile d'obtenir des postes en cardiologie et en neurochirurgie à cause du manque de ressources dans les blocs opératoires. On peut donc penser qu'à long terme, il se peut qu'on se retrouve avec le même phénomène pour les omnipraticiens.»

Dans ce contexte, la FMEQ demande au ministre Yves Bolduc de faire correspondre le nombre d'admissions en médecine avec les besoins de la société, en tenant compte des médecins qui prendront leur retraite. Selon M. Peters, une baisse du nombre d'admissions commencera à avoir un impact dans six ans.