«Centraide ne déshabille pas que les vedettes», ont tenu à dire mardi des organismes communautaires qui recevaient des fonds et qui sont abandonnés en raison d'un réalignement de la mission de l'organisme d'entraide.

Sept groupes communautaires de la grande région de Montréal sont touchés par la décision de Centraide, sous prétexte que la santé physique n'est plus un axe prioritaire de lutte contre la pauvreté.

Pour certains de ces organismes, il s'agit d'un partenariat de 30 ans qui se termine et qui pourrait mener à la fin des services offerts à une clientèle vulnérable.

Ces organismes offrent du soutien psychologique aux personnes aux prises avec le cancer, le VIH-sida, la toxicomanie, la sclérose en plaques et les personnes âgées en perte d'autonomie, conditions menant souvent à la pauvreté.

Ces organismes ciblés se sont fait dire par Centraide de se tourner vers les Agences de santé et services sociaux afin de compenser cette perte, mais même s'ils ont reçu un appui moral dans leurs démarches, les Agences n'ont pas les fonds pour les soutenir.

Cette nouvelle politique de Centraide du grand Montréal représente une perte financière d'environ 700 000 $ au total pour les sept organismes touchés. Bien souvent, cela représente le tiers du budget de ces organismes.

Les organisations espèrent que leur sortie publique, mardi, permettra d'obtenir à nouveau des fonds, grâce à la pression populaire.

Les organismes ayant subi la perte de leur financement sont: l'Association de sclérose en plaques Rive-Sud (ASPRS), Les Loisirs thérapeutiques de Saint-Hubert, l'Organisation multiressources pour les personnes atteintes de cancer (OMPAC), la Corporation Félix Hubert d'Hérelle et le Centre ASPA (Approche sécurisante des polytoxicomanes anonymes).

Ils ont reçu plusieurs appuis dans leurs démarches pour faire reculer Centraide dans sa position.

Cette tendance ne semble pas toucher les autres régions du Québec, pour l'instant.

Le gouvernement du Québec a été sensibilisé à la situation.