La malpropreté des cuisines de l'Hôpital général de Montréal, que La Presse a rapportée vendredi, n'est pas récente. Selon des rapports du ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ) que La Presse a obtenus en vertu de la Loi sur l'accès à l'information et datant de 2008 et 2009, des mesures correctives ont déjà été demandées à l'établissement.

Lors d'une visite dans les cuisines de l'Hôpital général de Montréal, le mois dernier, La Presse a noté plusieurs endroits malpropres. Le Centre universitaire de santé McGill (CUSM) s'est dit surpris et a expliqué que de tierces personnes et des inspecteurs de la Ville de Montréal visitent régulièrement les cuisines de l'Hôpital général de Montréal, et que les derniers rapports étaient tous conformes.

Selon des documents que La Presse a obtenus, différentes analyses du MAPAQ étaient effectivement conformes. Mais, dans au moins deux rapports d'inspection que la Ville de Montréal a transmis au MAPAQ au cours des dernières années, différents éléments à corriger sont relevés. Dans un rapport datant du 5 juin 2008, un inspecteur note entre autres la présence d'excréments de souris et de fourmis vivantes dans la salle du lavage de la vaisselle. Lors du passage de La Presse, c'est plutôt des coquerelles qui s'y trouvaient.

Le rapport de 2008 rapporte également que du riz cuit est laissé sur le comptoir, à la température de la pièce, alors qu'il ne devrait pas l'être. L'inspecteur recommande finalement de «nettoyer et maintenir propres les drains, les grilles de ventilation et le plafond». Des endroits qui étaient souvent très poussiéreux ou couverts de moisissures le mois dernier.

Le 25 mai 2009, un autre inspecteur a recommandé à l'Hôpital général de Montréal de «ne pas conserver les aliments dans des contenants susceptibles de leur transmettre une substance, comme des conserves ouvertes (trois conserves ouvertes)». Durant notre visite dans les cuisines de l'Hôpital général de Montréal, nous avons noté la présence de différents contenants ouverts, dont un seau de cornichons, un plat de margarine au-dessus duquel volaient des drosophiles et des plats de viandes fraîches non couverts.