Les médecins résidents ont déclenché une grève générale illimitée ce samedi matin. Cette grève touche les tours de garde dans toutes les unités de soins, à l'exception des urgences et soins intensifs des hôpitaux concernés. Les négociations se poursuivent avec le gouvernement, malgré ce débrayage.

Comme les résidents sont assujettis à la Loi sur les services essentiels, ils se doivent de maintenir 90% des services. Les facultés de médecine appréhendent quand même les répercussions, surtout pour les étudiants en médecine (externat) qui sont actuellement en stage.

Les doyens et dirigeants des facultés de médecine concernées ont d'ailleurs passé la journée de vendredi à faire le point sur l'impact des moyens de pression et la possible grève. Ils doivent réagir officiellement samedi. Depuis la mi-juillet, les résidents ont arrêté de donner de l'enseignement aux étudiants en médecine. Ces derniers craignent de ne pas recevoir la formation nécessaire à la pratique.

Vendredi, à la Fédération des médecins résidents du Québec (FMRQ), on a expliqué que les négociations se poursuivaient de façon intensive avec le gouvernement. Le président de la FMRQ, Dr Charles Dussault, ne pouvait alors accorder d'entretien à La Presse. Une assemblée générale est prévue mardi prochain, à Québec.

La FMRQ regroupe les quatre associations de médecins résidents des facultés de Montréal, McGill, Sherbrooke, et Laval. Elle réclame une reconnaissance de leur enseignement. Elle veut aussi faire passer les tours de garde obligatoires de 24 à 16 heures, et souhaite surtout un rattrapage salarial sur les autres provinces (estimé à 34%). Cette fédération représente plus de 3000 médecins.

- Avec Marie-Soleil Desautels