Quelque 4500 nouvelles radiographies devront être révisées à cause de possibles erreurs de lecture, a annoncé jeudi le Collège des médecins du Québec.

Celles-ci s'ajoutent aux quelque 15 000 radiographies qui doivent déjà faire l'objet d'un nouvel examen, comme l'avait annoncé l'ordre professionnel en novembre dernier.

La plupart d'entre elles sont des mammographies, mais quelques tomographies («scans») sont aussi révisées.

Les trois cliniques où ont eu lieu les radiographies problématiques se situent à Laval et à Montréal. Il s'agit de Radiologie Fabreville, de Radiologie Jean-Talon Bélanger et de Radiologie Domus Médica.

Un seul médecin ayant travaillé dans ces trois cliniques, le docteur Raymond Bergeron, est à la source de l'enquête.

Le médecin a été identifié grâce à un programme de contrôle de la qualité et à un programme régulier d'inspection professionnelle, qui servent, justement, à vérifier la qualité du travail déjà fait. Or, ces deux programmes ont révélé des écarts, des discordances entre ce que le radiologiste aurait dû détecter et ce qu'il a effectivement détecté.

Ce sont les résultats préliminaires de la première enquête, inconnus du public, qui ont amené le Collège à élargir la cible de sa révision.

Par ailleurs, le Collège des médecins a tenté de rassurer les femmes touchées par une révision de leur mammographie.

Les personnes affectées par l'enquête sont avisées de la confirmation ou de l'infirmation du diagnostic au fur et à mesure que sont effectuées les révisions de dossiers.

«Il est encore trop tôt pour conclure quoi que ce soit puisque l'enquête est toujours ouverte», a dit le docteur Yves Robert, dirigeant de l'ordre professionnel, dans un communiqué.

«L'intervention sera complétée le plus rapidement possiblement et le Collège rendra public le rapport final dans les meilleurs délais», a-t-il ajouté.