Pour améliorer la propreté de leurs locaux, un nombre croissant d'établissements de santé évaluent périodiquement le travail des préposés à l'entretien ménager. La Presse a pu consulter plusieurs rapports d'évaluation grâce à la Loi sur l'accès à l'information.

On y apprend notamment que, en décembre 2009, un concierge ne semblait pas intéressé à travailler au CLSC de Pointe-aux-Trembles. L'évaluateur note que le concierge ne commence pas son quart de travail, qu'il traîne, regarde la télé et cache son chariot «au lieu de laver les toilettes très souillées du CLSC». Le même concierge ainsi qu'un de ses collègues se sont fait reprocher un mois plus tard de ne pas travailler. «Il faut conclure que ces deux employés ont peu travaillé durant leur quart de travail du jeudi 8 avril», peut-on lire dans le rapport d'évaluation. La même situation a été observée le 3 juin 2010.

Au CLSC Mercier Est-Anjou, un bonbon qu'un enfant avait laissé tomber le 27 septembre 2010 était toujours sur le plancher le 12 octobre 2010, «avec des poussières et des souillures en grande quantité». L'évaluateur conclut: «Comme vous pouvez le constater, le niveau de qualité d'entretien sanitaire du CLSC Mercier-Est-Anjou est médiocre et inacceptable.»

Au centre de santé et de services sociaux (CSSS) du Sud-Ouest, la propreté des établissements est évaluée dans des documents intitulés Appréciation de la qualité des travaux de soutien hôteliers et occasionnels. On y apprend que l'unité 1er AB du CSSS est «complètement insalubre». Dans cet établissement comme dans plusieurs autres, la situation a été redressée.

La porte-parole de l'Association québécoise des établissements de santé et de services sociaux (AQESSS), Andrée Gendron, explique que d'importantes coupes ont été faites dans l'entretien ménager il y a quelques années. «Mais il y a eu beaucoup d'amélioration depuis, dit-elle. Dans notre dernier rapport d'évaluation, la note moyenne des établissements pour la sécurité des soins est de 81%.»