L'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) planche depuis des années sur un projet d'ordonnance collective dans les urgences des hôpitaux du Québec.

Le projet en cours d'implantation dans certaines régions consiste à permettre aux infirmières attitrées au triage de diriger directement certains patients pour des soins.

Dans le cas d'un skieur qui se présenterait avec une blessure ressemblant à une fracture ou une entorse, par exemple, l'infirmière pourrait demander une radiographie après évaluation selon des critères bien précis.

Le principe s'applique aussi pour certaines maladies chroniques, comme le diabète, où on pourrait demander des analyses sanguines. «C'est un levier incontournable pour réduire le temps d'attente aux urgences, estime la directrice-conseil de l'OIIQ, Geneviève Ménard, responsable de l'avancement du dossier des ordonnances collectives au Québec. L'alignement est pris avec le gouvernement. Dans les hôpitaux, l'implantation va vite, mais je ne peux pas vous dire quel établissement à l'heure actuelle a implanté les ordonnances collectives à ses urgences.»

Les dirigeants des hôpitaux interrogés par La Presse ont tous dit être en faveur, ou en voie d'implanter des ordonnances collectives aux urgences.