La coalition Priorité cancer au Québec s'inquiète de la pénurie de médecins de famille. Un sondage léger Marketing commandé par l'organisme en avril a révélé que près d'une personne atteinte de cancer sur cinq (soit 18%) n'avait pas de médecin de famille avant le diagnostic de la maladie. En 2009, le résultat avait été de 15%. À Montréal, la proportion grimpe à 24%.

«Il y a 45 000 nouveaux diagnostics posés chaque année, cela veut dire que 8000 personnes ont dû passer par les urgences ou le sans rendez-vous», a expliqué Nathalie Rodrigue, porte-parole de la coalition. «C'est inquiétant parce qu'ils s'y sont probablement présentés à un stade plus avancé de la maladie. Or, le plus tôt le diagnostic posé, le plus tôt on peut guérir et avoir des chances de s'en sortir.»

Les résultats de l'étude suggèrent aussi que l'accès aux tests de dépistage (mammographies, coloscopies, tests sanguins) s'est détérioré au Québec. En 2009, 78% des répondants estimaient que l'accès aux tests était facile. Deux ans plus tard, la proportion avait chuté à 67%. Les personnes sondées ont aussi indiqué que l'accès aux infirmières coordonnatrices et pivots en oncologie, qui dirigent les patients vers les bonnes ressources dans le système de santé, avait diminué. En 2011, 22% des personnes n'avaient eu aucun contact avec elles contre 18% en 2009.

Point positif, 82% des personnes atteintes du cancer estiment qu'il est «facile» d'avoir accès à un médecin spécialiste contre 78% en 2009.