En utilisant une nouvelle technologie au laser, le CHUM devient le premier établissement du Canada à proposer une solution de remplacement dans son traitement de l'hypertrophie bénigne de la prostate (HBP).

Cette technologie développée aux États-Unis permet moins de traitement post-opératoire, un soulagement des symptômes quasi immédiat et des effets secondaires minimes. Le Dr Kevin Zorn, urologue au CHUM et professeur de chirurgie à la faculté de médecine de l'Université de Montréal, en a fait la présentation hier.

Utilisée pour la première fois au Canada, en février dernier, sur un patient de 45 ans, cette solution de remplacement à la chirurgie classique semble avoir tous les avantages pour traiter l'HBP.

«Grâce à la rapidité de ce traitement et à la baisse du risque d'hémorragie, on va pouvoir prendre en charge des patients plus âgés, d'autres sous anticoagulothérapie, ou ceux qui souffrent de maladies multiples et qui n'auraient jamais eu accès à une chirurgie classique», explique le Dr Zorn.

L'HBP est la pathologie la plus répandue chez les hommes de plus de 50 ans. La moitié d'entre eux seraient concernés par ce trouble, et on estime à 80% la proportion d'hommes de plus de 80 ans atteints par cette maladie.

Traitement plus léger

L'HBP est une inflammation de la prostate qui, en grossissant, exerce une pression sur l'urètre et bloque le passage de l'urine provenant de la vessie. Auparavant, pour traiter ce problème, les médecins pratiquaient une résection transurétrale de la prostate, chirurgie qui nécessitait plusieurs jours d'hospitalisation et une convalescence de plusieurs semaines.

«Avec le traitement au laser, le patient n'a même plus à rester une ou plusieurs nuits à l'hôpital. L'opération ne prend qu'une heure, et le traitement post-opératoire est très léger: de simples antidouleurs et des antibiotiques», assure le Dr Zorn.

À l'heure actuelle, seulement deux urologues du CHUM utilisent ce nouveau laser.